Repérées en faible nombre par des résidents depuis quelques années,
les perruches vertes à collier ont élu domicile dans notre Résidence.
En 2010, le Conseil Syndical avait cherché des mesures
pour les éloigner
en taillant les arbres-dortoirs et étudié la pose de matériels électroniques répulsifs.
Peine perdue, les arbres inutilement coupés ont repoussé avec le temps,
les répulsifs inefficaces n'ont pas été installés,
les perruches sont restées et leur population varie d'année en année.
Depuis l'été 2013, il semble qu'elles aient élu domicile ailleurs
car leur nombre a subitement décru. Il en reste néanmois quelques-unes qui piaillent
dans la journée, mais le "dortoir" est parti. Nous étions arrivé à une population estimée à plus d'un millier d'oiseaux, ce qui était très bruyant, salissant pour les véhicules,
les routes et les passants qui se faisaient "décorer" en marchant sous les arbres.
Un moyen très simple et peu onéreux a été trouvé par un résident anonyme :
une fois les oiseaux bien installés pour la nuit dans leurs "arbres-dortoirs",
une fois le calme revenu, un ou deux pétards à mèches ont été lancés,
ce qui a provoqué une panique générale,
un envol massif comparable à une nuée de chauve-souris.
Ce lieu a probablement été considéré comme "insécure" par les oiseaux
qui ne sont plus revenus... depuis. Jusqu'à la prochaine fois.
L'espèce est protégée. Ne les nourrissez pas.
Action du Conseil Général des Hauts-de-Seine
Le Conseil Général des Hauts-de-Seine, avec l'aide de spécialistes, étudie les perruches à collier qui font de gros dégâts dans les parcs départementaux et chez les particuliers.
Les habitants qui ont un jardin et qui sont gênés par cet oiseau exotique peuvent se manifester pour participer à ce recensement.
Lu dans magazine Hauts-de-Seine (HDS.Mag Nov. 2012) et vu sur Promenades.hauts-de-seine.net/recensement/perruches/collier
Plusieurs origines théoriques et incertaines...
Selon certaines sources lues sur internet, de nombreuses hypothèses sont émises quant à leur arrivée dans nos régions, toutes plus incertaines les unes que les autres.
Selon un article paru dans Le Parisien.fr du 11/08/2009,
ces oiseaux originaires des forêts tropicales d'Afrique subsaharienne et d'Inde, destinés à la vente en animalerie, se seraient échappés des aéroports d'Orly vers 1974 et de Roissy au début des années 1990. En plus de trente ans, leur présence au début discrète et peu remarquée est devenue incontournable dans certains quartiers arborés.
Selon les Anglais, un petit groupe se serait échappé des studios du tournage du film African Queen avec Humprey Bogart et Katharine Hepburn en 1951, tourné aux studios Shepperton en Angleterre.
Une autre théorie l'attriburait à la volonté de rendre leur liberté à un couple de perruches enfermées en cage par le guitariste Jimi Hendrix en 1968.
D'après une étude du Muséum National d'Histoire Naturelle publiée en 2009, les scientifiques recensaient trois noyaux primitifs de population : l'un qui s'est développé dans les départements de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, un autre dans le Val-d'Oise au nord de la région, puis un autre à partir de l'aéroport de Roissy.
Les communes proches de Wissous, Morangis, Massy et Verrières-le-Buisson sont particulièrement touchées avec une population estimée à plusieurs milliers d'oiseaux, en constante évolution.
Notre résidence est devenue, elle aussi, un dortoir et l'on peut observer ces oiseaux très bruyants se regrouper les soirs vers 21h00, puis descendre en groupe vers 22h00 pour nicher dans les arbres voisins, plus bas, mieux abrités et protégés, au grand désespoir des résidents qui stationnent leurs véhicules sous ces arbres : voir plus bas !
Nous ne sommes pas seuls !
Des populations d'oiseaux sont aussi recensées dans certaines grandes agglomération du Koweit, du Liban, de l'Egypte, de Turquie avec une importante colonie à Istambul, mais aussi dans le sud de la France vers Marseille, Montpellier et dans le nord, vers Lille, Nancy, Roubaix et Villeneuve-d'Ascq, ainsi qu'en Espagne, en Allemagne, en Hollande et dans le Parc Montsouris à Paris.
De récents témoignages montrent qu'elles ont traversé l'Atlantique et ont aussi envahi les Amériques de la Californie à l'Argentine !
L'une des plus importante colonie est recensée en Angleterre où près de 50.000 Ringneck Parakeet sont dénombrés par les spécialistes et ce depuis le milieu des années 60, avec des colonies de plus de 3.000 oiseaux sur une seule ville, envahissant jardins privés et parcs communaux.
Les médias anglais ont réalisé plusieurs reportages sur le sujet :
BBC News a écrit un article en 2004,
des videos sont visibles sur YouTube : BBC2 : The Great British Parakeet Invasion et Ringneck Parakeet, ainsi que France 2 : Les Perruches envahissent Londres.
Envahisseurs ?
Selon certains ornithologues, cette race de Perruche verte à collier, ou Psittacula krameri, dont l'espèce porte le nom du naturaliste autrichien Wilhelm Heinrich Kramer, menacerait les autres oiseaux, volerait leur nourriture et envahirait leur espace par une période de reproduction commencant dès janvier, soit beaucoup plus tôt que les autres espèces.
Il suffit de les regarder parfois pourchasser en surnombre des pigeons et des pies pour la nourriture.
Pour les reconnaître
- Le mâle se distingue par un collier noir qui s'étend du bec au cou et qui accompagné d'une mince bande nuquale rose.
- La femelle et les immatures des deux sexes (jusqu'à l'âge de 3 ans) sont souvent plus clairs et ont une queue plus courte.
Ils ne présentent aucun collier ou alors un simple ombrage gris en collier et bandes nuquales claires, toujours de même couleur mais de teintes plus pâles que le plumage environnant).
Le vol est rapide et direct, associé avec des cris stridents lors des vols en groupe.
Les couvées sont de 2 à 6 œufs qui sont incubés 21 jours. Les jeunes, en général 2 à 3, sont nourris au nid pendant environ quarante jours.
Les perruches à collier sont grégaires lors de leurs périodes d'alimentation et de reproduction. Elles se rassemblent à la tombée du jour sur un arbre dortoir pour y passer la nuit. Au petit matin elles s'envolent pour se nourrir. Lors de la période de reproduction (mars-avril), le dortoir est en général abandonné au profit des sites de reproduction jusqu'à l'automne.
Photos
Un magnifique et rare couple de perruches de couleur jaune canari a été repéré
dans notre résidence depuis 2010.
446 perruches dénombrées dans cette image !
Et ce n'était qu'un coin de ciel, un résident s'amusait plusieurs fois à les effrayer avec un bruit spécifique, elles s'envolaient... faisaient un large cercle au-dessus du quartier mais revenaient toutes en moins de 5 minutes. Sachant que pour la plupart, la peur provoque chez elles l'éjection d'une fiente, voici un amusement très spectaculaire que les propriétaires de véhicules ont apprécié à leur juste valeur...
Il suffisaitt d'une ou 2 nuits de stationnement sous les arbres pour retrouver son véhicule dans cet état...
Revue de presse
Magazine Hauts-de-Seine (HDS.Mag Nov. 2012) et sur promenades.hauts-de-seine.net - BBC News du 06/07/2004 -
Le Parisien.fr du 11/08/2009 - Le Figaro du 04/05/2012 - YouTube : Ringneck Parakeet - France 2 : Les Perruches envahissent Londres